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Remboursement d’un médicament anti-rejet : lettre ouverte des associations à Marisol Touraine

Dans un courrier à la ministre de la santé, la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNAIR) et Renaloo ont dénoncé la faible prise en charge d’une molécule anti-rejet particulièrement efficace. Le belatacept, autorisé depuis 2011, n’est pas remboursé par l’assurance maladie, mais à la discrétion des hôpitaux.

« Nous vous demandons instamment de mettre fin à cette situation injuste et incompréhensible, en autorisant sans délai la prise en charge de ce traitement« . C’est une missive courroucée qu’ont envoyé deux des principales associations de patients insuffisants rénaux. La FNAIR et Renaloo réclament que le médicament anti-rejet Belatacept (commercialisé sous le nom de Nulojix), soit remboursé pour les personnes ayant subi une greffe. Aujourd’hui, la mise à disposition de ce traitement récent dépend du bon vouloir des structures hospitalières, qui doivent le financer sur leurs fonds propres.

Dès lors, très peu de patients atteints de recours à la greffe peuvent en bénéficier. Pourtant, ce médicament autorisé par l’agence du médicament depuis deux ans se révèle très efficace, que ce soit pour allonger la durée de vie d’un rein greffé (alors que près de 25 % des personnes dialysées sont en attente de greffe) ou réduire le risque de rejet du greffon. Actuellement sont utilisés les inhibiteurs de la calcinérine (ICN), mais ces derniers sont responsables de nombreux effets indésirables: « Les ICN sont associés à des effets secondaires, notamment une toxicité rénale et des complications métaboliques (diabète, dyslipidémie…) qui s’associent à une hypertension artérielle, majorant sensiblement les maladies cardiovasculaires (première cause de mortalité chez les patients transplantés« , avance les associations dans leur courrier. Le Belatacept serait lui « neutre sur le plan métabolique », réduisant ainsi les éventuelles complications.

La FNAIR défend également que la question du coût ne peut pas être un argument à la non-inscription du Belatacept sur la liste des médicaments remboursés par la sécurité sociale. La transplantation, dans les conditions d’une autorisation large de cette molécule, serait même moins onéreuse sur le long terme qu’un suivi classique sans cette molécule : « le coût individuel de la prise en charge sur 15 ans à 500 000 € sans le belatacept (dont deux années de dialyse) et à 428 000€ avec le Belatacept, soit une économie de plus 70 000 € par patient, le tout pour une qualité des soins améliorée. » De nombreux pays, comme la Suède, les Pays-Bas, les États-Unis ou la Finlande ont déjà franchi le pas. La Haute autorité de santé (HAS) attend elle de nouveaux résultats d’études avant de, peut-être, changer son fusil d’épaule.

Mathieu Brancourt

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