Le dossier médical destiné à la MDPH a récemment changé, invitant à une description plus précise et plus large de la maladie (ou des maladies), de sa prise en charge et de tous les retentissements et implications de l’une et de l’autre pour la personne. Ce changement est très bienvenu : on le savait déjà du temps de la COTOREP, plus le dossier est précisément rempli, meilleurs sont les droits accordés par la commission (appelée CDAPH). C’est aussi le certificat médical qui détermine comment votre taux d’incapacité sera évalué. Maintenant, le médecin est invité par un formulaire précis à indiquer tous les éléments qui permettront à la CDAPH de prendre pleinement connaissance de votre situation de handicap. Rien ne vous empêche d’aider votre médecin à bien remplir le certificat, tous les moyens sont bon.  
Si vous avez plusieurs médecins, vous pouvez prévoir de le remplir par exemple avec votre médecin traitant, et solliciter vos autres médecins pour des pièces complémentaires.
Surtout, n’hésitez pas à ajouter des pièces complémentaires à votre dossier : comptes-rendus d’examens spécialisés, bilan, rapport social ou autre sont autant d’éléments qui permettront à la commission d’avoir une meilleure perception de votre situation réelle et de son impact dans votre vie quotidienne.
Tout ce qui, dans votre santé et sa prise en charge, a un impact dans votre vie quotidienne vaut la peine d’être signalé !        
 
 
Quelques “astuces” à titre d’exemple pour remplir le dossier médical destiné à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) :    
 
Pour le VIH : Il est important de signaler les co-infections, ainsi que tous les effets de votre maladie et de vos traitements dans votre vie : troubles de l’humeur et ses retentissements sur votre vie professionnelle, troubles de la vie émotionnelle ou affective (irritabilité, timidité, angoisse, etc.), douleurs intermittentes ou permanentes, effets secondaires de tous ordres, fatigue chronique, etc.      
 
Pour la mucoviscidose : Il est important de signaler la colonisation bronchique – différents germes dont le “pyo” (bacille pyocyanique – Pseudomonas aeruginosa).    
 
Les difficultés d’observance au traitement (séances de kiné parfois plusieurs fois par jour, aérosol tous les jours, cures antibiotiques par perfusions) ont aussi toute leur place dans le certificat.
De même pour les stigmates liés aux traitements – pilosité excessive (médicaments de la transplantation), matériel corporel (chambre implantable, sonde gastrique, anus artificiel), perte de cheveux (chimio).          
 
 
Ne pas oublier : La nécessité d’adapter un régime alimentaire, l’amaigrissement, la mauvaise tolérance à l’effort, la station debout pénible, les ralentissements en terme de vie sociale, les répercussions sur la vie familiale, la perte de confiance en soi, les troubles esthétiques (perte de cheveux, marques visibles de la maladie, séquelles dentaires), etc.          
 
 
LES TAUX ET CATÉGORIES NE SONT PAS ACQUIS DÉFINITIVEMENT, IlS PEUVENT ÊTRE REVUS À LA HAUSSE EN CAS D’AGGRAVATION DE L’ÉTAT DE SANTÉ COMME À LA BAISSE EN CAS D’AMÉLIORATIONLa date d’échéance de l’avis qui vous a été envoyé y est mentionnée (généralement, 1 à 5 ans). Il faut faire une nouvelle demande 6 mois minimum avant cette date. Ne laissez surtout pas la date expirer ! De plus, vous pouvez refaire une demande entre temps si votre situation de handicap s’est aggravée.