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Un manifeste pour défendre la promotion de la santé

Un manifeste pour défendre la promotion de la santé

Plusieurs organisations et sociétés savantes (Société française de santé publique, AIDES, Elus Santé Publique & Territoires, Réseau français des Villes-Santé de l’OMS, Plateforme nationale de ressources des ateliers santé ville, l’Institut Renaudot, Réseau des universités pour l’éducation à la santé, etc.) ont, à l’initiative de la Fédération nationale d’éducation et de promotion de la santé (FNES), rédigé le « Manifeste pour une reconnaissance et un financement fiable de la promotion de la santé, de l’éducation pour la santé, de la prévention collective et de la santé communautaire ». Ce manifeste est ouvert à signatures aux associations, aux organismes, aux professionnels ou aux bénévoles qui œuvrent dans les domaines de la promotion de la santé, de la santé publique, de l’éducation pour la santé, de la santé communautaire, de la prévention des conduites à risque, de la santé sexuelle, et des politiques territoriales de santé.

POURQUOI CE MANIFESTE ?

Profondément concernés par l’évolution de la politique de promotion de la santé et de prévention dans notre pays, les initiateurs de ce manifeste indiquent avoir fait une « lecture attentive de la feuille de route pour la Stratégie Nationale de Santé (SNS) rendue publique le 23 septembre dernier », par la ministre Marisol Touraine. Dans ce cadre, ils proposent « sept mesures pour favoriser le développement de la promotion de la santé dans les milieux de vie et ainsi relever le défi de la réduction des décès et incapacités prématurés, mais aussi celui des inégalités de santé qui y sont étroitement liées ».

SEPT MESURES POUR FAIRE LA DIFFÉRENCE

Avant de détailler les sept mesures, il est utile de préciser que le cadre de référence des organisations qui ont réalisé ce manifeste est la charte d’Ottawa pour la promotion de la santé adoptée en 1986. La promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci. Cette démarche relève d’un concept définissant la « santé » comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. Ainsi donc, la promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien-être. Bon, voilà pour le cadre général. De là, il ressort des préalables, des principes d’action, etc. C’est un peu trop vaste pour être détaillé ici… Si vous voulez en savoir plus, il peut être utile de se reporter à la charte d’Ottawa.

ALORS QUELLES SONT CES MESURES ?

> Inciter un plus grand nombre de communautés de vie (quartiers, écoles, entreprises, établissements de santé…) à s’engager dans des stratégies de promotion de la santé ;

> Développer les interventions de première ligne visant particulièrement à réduire les inégalités de santé et à combler les besoins de santé de groupes plus vulnérables, du fait de leurs parcours ou leurs choix de vie (personnes en précarité, migrants, détenus, consommateurs de drogues, minorités sexuelles, jeunes sous protection judiciaire, jeunes en errance…) ;

> Organiser en région des modalités durables d’accompagnement à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets de promotion de la santé et des interventions de prévention, d’éducation pour la santé ou de santé communautaire qui s’y réfèrent, en instituant une organisation régionale de promotion de la santé bénéficiant d’une reconnaissance légale

> Former et développer les compétences des professionnels, en s’appuyant sur des cadres de référence agréés ;

> Instituer un financement visible, conséquent et sécurisé destiné aux activités de recherche, d’accompagnement et d’intervention en promotion de la santé et prévention collective ;

> Faciliter l’inscription dans la durée des projets de promotion de la santé et de prévention dans les milieux de vie ;

> Etablir des critères de sélection des projets susceptibles de faire l’objet d’un subventionnement au titre de la promotion de la santé, fondés sur les connaissances dont nous disposons actuellement sur l’efficacité des interventions en promotion de la santé.

QUELLE SERA LA SUITE ?

« L’ensemble des signatures sera adressé par les associations nationales signataires à la Ministre des affaires sociales et de la santé ainsi qu’aux responsables des services et organismes nationaux concernés par la promotion de la santé, la santé publique, l’éducation pour la santé, la santé communautaire, la prévention des conduites à risque, la santé sexuelle, et les politiques territoriales de santé », indiquent les initiateurs du manifeste.

Plus d’infos et liste des premiers signataires (NB : le collectif [im]Patients, Chroniques & Associés est signataire de ce manifeste)

Cet article est tiré du site Seronet

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